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Belgique : La CNE mobilise contre l’austérité (photos et vidéo)

lundi 28 février 2011

La Centrale chrétienne des employés (CNE-LBC) mobilise depuis un mois déjà contre le projet d’accord interprofessionnel (AIP). Ce 28 février, elle appelait à une vaste concentration militante à Bruxelles. 4000 délégués CNE, selon le syndicat, ont répondu présent au rendez-vous, au Mont des Arts.





Quelques dizaines de représentants FGTB sont également venus marquer leur soutien.






Les permanents de la CNE-LBC, du Nord et du Sud du pays ont pris la parole pour dénoncer l’AIP et sa resucée gouvernementale [1]. Ils ont évoqué les menaces sur l’indexation automatique des salaires. La norme salariale qui contraint les représentants syndicaux à ne pouvoir négocier que 0,3% de hausse (soit 3€ pour 1000€) tandis que les bénéfices des entreprises ont oublié la crise économique et se comptent en milliards d’euros. Et de mettre au pilori les Electrabel, BNP-Paribas, AB-Inbev, etc.



Syndicalement, tout en remerciant les militants d’autres syndicats présents, la CNE-LBC a appelé au retour du front commun syndical mais n’a pas non plus épargné ses critiques à l’égard de son organisation tutélaire, la CSC. Celle-ci s’est prononcée en faveur du projet d’accord interprofessionnel. Felipe Van Keirsbilck, Secrétaire Général de la CNE a ainsi dit : est-ce qu’un syndicat qui ne sait pas dire non, est encore un syndicat ?. C’est finalement dans une ambiance très bruyante, que les militants se sont ensuite rendus devant la Banque Nationale, dirigée par Guy Quaden. Lequel s’est prononcé récemment pour un rabotage de l’index.


Départ bruyant vers la banque nationale (Cliquer pour lancer la vidéo)


Le 4 mars, la FGTB appelle pour sa part à une journée d’action nationale. Nul doute que de nombreuses grèves vont déranger le patronat.

Source : JIM, 28/02/2011

Notes

[1L’ « accord » interprofessionnel est le résultat de négociations, tous les deux ans, entre syndicats et patronat. Il définit les grandes orientations sociales et économiques du secteur privé : prépensions, salaire minimum, marge de négociations dans les secteurs économiques, mais aussi flexibilité et heures supplémentaires, réductions de cotisations et cadeaux fiscaux, temps de travail, statut des travailleurs, etc. Il arrive que le projet d’accord soit refusé. C’est le cas avec le projet d’accord 2011-2012, rejetés par la Fédération Générale du Travail de Belgique, la Centrale Générale des Syndicats Libéraux de Belgique et, enfin par la plus puissante des centrales professionnelles de la CSC : la CNE-LBC. Après ce refus, il est légalement prévu que le gouvernement tranche. Il a fait une proposition, également rejetée par les syndicats. Cette proposition n’est pas encore formalisée dans les textes.

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