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Italie : lourdes peines contre des militants d’un collectif anarchiste

dimanche 19 décembre 2010

Après cinq années de procédures policières et judiciaires, douze militants d’un collectif anarchiste de Lecce (Pouilles, Italie) ont été condamnés en appel à des peines oscillant entre 1 et 5,5 ans de prison. Treize d’entre eux ont été acquittés.

Ces militants se sont illustrés dès 2003 dans leur lutte, dure, contre les prisons, les multinationales et les banques ainsi que les centres fermés pour étrangers. C’est sur base de deux manifestations contre un centre de rétention (en langage réel : un "camp") en 2005, qu’un procès pour association subversive dans le but de renverser l’ordre démocratique [1] leur a été intenté. Ils avaient projeté de la peinture sur les murs d’un camp pour étrangers [2]. Certains d’entre eux ont également été accusé de délits spécifiques.

Plus largement, la police italienne avait alors mené une vaste campagne de perquisitions et d’arrestations à travers toute l’Italie contre les anarchistes. Elle est connue sous le nom d’Operazione Nottetempo.

Pour la justice italienne et, somme toute, comme nombre d’autres justices nationales, l’opposition militante, qu’elle s’exprime physiquement ou paisiblement se traduit par des condamnations pour agitation terroriste. Rappelons que la Belgique est également dotée d’une loi anti-terroriste permettant d’arrêter et condamner quelqu’un sur base d’accusation aussi floues.

Sources :
Indymedia Bxl
Informa-Azione
Indymedia Lombardia

Notes

[1Associazione sovversiva con finalità di eversione dell’ordine democratico (art. 270 bis du Code pénal italien). On rira de bon cœur à l’évocation de "l’ordre démocratique"

[2Un CPT "centre de séjour temporaire". Rebaptisé depuis centre d’identification et d’expulsion.

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