lundi 29 novembre 2010
Le Parti socialiste, le fervent défenseur des services publics, a donc voté aujourd’hui la libéralisation de l’ensemble du secteur postal.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais ? A lire la dépêche du Vif l’Express, visiblement seul média francophone à relater un tant soit peu le vote à la Chambre, cela ne fait aucun doute. Le Vif cite la "pathétique" Karine Lalieux : Nous sommes opposés à cette libéralisation dogmatique que nous, socialistes belges, avons toujours combattue. Mais de voter tout de même cette libéralisation dogmatique.
A y regarder de plus près, le PS s’est contenté de duper ses électeurs puisqu’il n’apparaît pas clairement dans ses textes officiels qu’il est opposé à la libéralisation. Ainsi, ce document [1], truffé d’artifices rhétoriques, plaide en effet pour des critères dignes d’un service public dans... un secteur en voie de libéralisation : "proximité", amélioration des conditions de travail des postiers ou encore... refus de la rentabilité [2]. Et de conclure qu’il faut impérativement "corriger les défaillances de la libéralisation" (p.8). Mais ne pas remettre le principe en question.
Est-ce une surprise ? Aucun mandataire PS n’est spécialisé dans le domaine "entreprises publiques" lorsque l’on fait une recherche sur leur site web [3].
Source : Le Vif l’Express
Voir en ligne : http://levif.rnews.be/fr/news/actua...
[1] Non daté, peut-être 2007.
[2] Cf pages 6 et 7.
[3] Via l’onglet thématique "vous vous intéressez".