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24 septembre 2010, Bruxelles : Manifestation de soutien aux prisonniers Mapuches

vendredi 24 septembre 2010

Manifestation face à l’ambassade du Chili ce vendredi 24 Septembre de 17h à 18h

Rue des aduatiques, 106. 1040 Bruxelles (près du métro Montgomery)

Chaque vendredi de 17h à 18h a lieu une manifestation devant l’ambassade du Chili à Bruxelles.

Cette manifestation hebdomadaire fait écho de la grève de la faim entamée le 12 juillet par une trentaine de prisonniers politiques Mapuche détenus dans diverses prisons au sud du Chili.

Cette grève de la faim, aujourd’hui au 73ième jour, est l’ultime recours employé par ces membres de la communauté Mapuche afin d’obtenir une réponse à leurs justes revendications, qui sont les suivantes :

1° fin à la loi anti-terroriste mise en place sous la dictature de Pinochet, aujourd’hui utilisée contre les Mapuche pour criminaliser leur mouvement d’émancipation sociale et politique ;

2° le droit à un procès juste, sans les montages politico-judiciaires actuels (notamment appel à des témoins masqués et anonymes, détention préventive illimitée...) et sans l’usage de la violence institutionnalisée qui inclut la torture ;

3° la liberté pour tous les prisonniers politiques Mapuche actuellement détenus dans les diverses prisons de l’État chilien ;

4° la démilitarisation des zones Mapuche où les communautés revendiquent leurs droits politiques et territoriaux ;

5° fin aux doubles procès, civils et militaires, subit par un même détenu pour les mêmes faits, fin aussi à la justice militaire qui donne l’impunité aux crimes d’État commis durant la dictature et à ceux commis dans l’actuelle guerre contre les communautés Mapuche.

Le mouvement d’émancipation des communautés Mapuche a pris de l’ampleur dans les années 90 au vu de la politique violente et répressive des divers gouvernements chiliens. C’est ainsi qu’après les 17 années de dictature et les 20 ans de gouvernements de la « Concertation pour la Démocratie », le pillage des terres Mapuche, justifié par une politique néo-libérale prédatrice, continue.

Un bilan des politiques gouvernementales a permis à Rodolfo Stavenhagen, rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits des indigènes, de conclure, en 2003 que "les Mapuche continuent de vivre dans une situation de marginalisation et de non-reconnaissance qui les maintient dans un état d’exclusion significatif par rapport au reste de la nation".

En 1960, chaque famille Mapuche possédait, en moyenne, 9,2 hectares et cela malgré le fait que l’État soutenait qu’elles avaient besoin de 50 hectares chacune pour vivre dignement. Entre 1979 et 1986, chaque famille ne travaillait plus que 5,3 hectares, surface aujourd’hui réduite à seulement 3 hectares par famille.

L’avancée des compagnies forestières et hydro-électriques sur leurs terres provoque une hausse exponentielle de la pauvreté et de l’émigration.

Il y a, actuellement, 2 millions d’hectares de monoculture forestière en Araucanie et elles sont aux mains de trois grandes sociétés. L’ensemble des terres mapuche n’atteint pas 500 mille hectares et sont directement affectées par l’impact environnemental produit par la pénétration des entreprises forestières qui bouleversent l’écosystème.

C’est dans ce contexte que se déroule un combat permanent des communautés Mapuche pour protéger et récupérer leurs terres ancestrales affrontant dans ce combat les multinationales avides de forêts, de fonds marins et de minerais, multinationales toujours soutenues et protégées par les différents gouvernements qui se sont succédés au Chili depuis 1990.

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