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Belgique : Double offensive patronale

dimanche 6 juin 2010

Les patrons belges ont lancé une double offensive en quelques jours.

Tout d’abord, venant de l’Unie van Zelfstandige Ondernemers (Unizo) qui, pour mettre fin à l’indexation automatique des salaires, suggère de faire passer la durée légale du travail de 38 à 40 heures par semaine.

Pour faire passer la pilule, ces deux heures supplémentaires ne seraient pas soumises aux cotisations sociales (et donc payées en "net"). Autant d’argent en moins dans les caisses de l’Etat. Pour rappel, la dernière réduction collective du temps de travail en Belgique remonte à... 1978. Alors que le produit intérieur brut n’a cessé d’augmenter [1], le temps de travail moyen n’a pas diminué [2]. Bref, les bénéfices patronaux ont augmenté, pas le bien être des travailleurs.

De son côté, la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) a aussi une idée : réduire le nombre de fonctionnaires. 70000 cette fois-ci ; mais ne doutons pas qu’elle fera mieux la prochaine fois.

Cette double approche est une constante dans le discours patronal : d’une part priver l’Etat d’une partie de ses revenus par des allègements de cotisations sociales [3] et, d’autre part, plaider ensuite pour une "réduction des coûts" de l’Etat au vu d’un déficit soigneusement entretenu.

Source : RTBF, Belga, 05/06/2010

Voir en ligne : http://www.rtbf.be/info/economie/el...

Notes

[1Jusqu’en 2007 en tout cas : lire http://www.iddweb.eu/?p=88

[2ibidem

[3Souvent appelées "aide à l’emploi", lire par exemple Le plan Activa : « On a tous à y gagner ». Vraiment ?.

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