lundi 19 septembre 2011
Le lendemain de l’événement de propagande officielle consacré à la mobilité douce, il est bon de rappeler que tout continue à être fait pour laisser le champ libre à la voiture individuelle. Et qu’un dimanche sans voiture en appelle d’autres, et des lundis, mardis, mercredis, jusqu’à la disparition du véhicule individuel à moteur.
Ainsi, la fiscalité plus avantageuse pour les véhicules de société que pour les voitures des particuliers. Les autorités ne se sont jamais réellement attaquées à ce système permettant à de nombreux travailleurs de bénéficier des avantages d’une voiture sans se soucier de son usage.
Tout au plus le gouvernement a-t-il pris quelques mesures de « greenwashing » basées sur les émissions de CO2 [1]. Résultat ? Entre 1991 et 2007, la part des véhicules de société dans le parc automobile est passée de 31,5% à 48,7% [2]. Elle a diminué depuis (42,4%), le temps sans doute que la politique d’achat des véhicules de société soit axée sur cette nouvelle fiscalité verte.
Autre statistique, celle liée au type de véhicule. Entre 2000 et 2010, les quatre fois quatre sont passés de 2,6% à 11,7% du parc automobile [3]. Sans pour autant que la proportion des autres « grosses voitures » [4] ne diminue. Sans trop préciser la définition des modèles, la fédération belge de l’Industrie de l’Automobile et du Cycle.
Enfin, terminons en beauté avec le bétonnage routier et l’augmentation du réseau. La Région wallonne se vante par exemple d’avoir créé, en 15 ans, 1000km de RAVeL [5], ces voies réservées à la mobilité douce. En trois fois moins de temps, entre 2000 et 2005, le sol wallon comptait pourtant 1500 km de routes de plus [6]. Pourquoi faire ? Pour aller où dans ce qui est un des réseaux routiers les plus denses au monde ?
Sources :
Trends-Tendances
FEBIAC
Service Public Fédéral Economie, PME, Classes Moyennes et Energie
[1] Lire entre autres cet article de Trends Tendance.
[4] La FEBIAC ne donne pas d’informations sur ce qu’est une petite, moyenne ou grande familiale.
[5] Sachant qu’une partie existait déjà