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La persistance de l’inégalité des chances en Belgique

jeudi 18 octobre 2012, par François Ghesquière, Joël Girès

Est-il possible, en travaillant dur à l’école, d’arriver aux plus hautes fonctions, même en partant de rien ? De nos jours, cette idée d’égalité des chances est omniprésente. Pourtant, quand on la met à l’épreuve, on constate qu’elle n’est qu’un mythe : les positions sociales qu’occupent les personnes sont fortement liées à celles de leurs parents. Et on remarque que le système scolaire belge est l’un des maillons de cette reproduction sociale. En effet, par sa division en filières et son important recours au redoublement, il est un des plus inégalitaires parmi les pays riches de la planète ! Malheureusement, les décideurs politiques, même de « gauche », semblent aveugles face à cette réalité. Il semblerait que plus que de la cécité, cet état de fait témoigne de leur capitulation vis-à-vis du capitalisme et de son cortège d’inégalités.

Suite à l’accession d’Elio Di Rupo au poste de Premier ministre, Paul Magnette, ministre PS, déclarait :

[…] c’est le modèle social belge, […] que le fils d’un immigré mineur devienne Premier ministre, c’est la preuve que, dans notre pays, en faisant des études, en travaillant avec de l’effort, même les gens qui sont issus des catégories sociales les plus modestes peuvent arriver aux plus hautes fonctions. C’est quand même un très, très beau symbole du caractère vraiment démocratique de notre pays – et vraiment ouvert. [1]

Paul Magnette, dans cette intervention, traduit une idée fort répandue aujourd’hui : avec de la volonté, on peut arriver au sommet, même en partant de rien. C’est-à-dire que, selon cette idée, notre position sociale ne dépend pas de notre milieu d’origine puisque, quand bien même il y aurait des inégalités, notre « modèle social » permet de les amoindrir, l’école offrant une chance égale à tous d’atteindre les hautes sphères de la société.

Mais tout cela est-il bien vrai ? Peut-on vraiment grimper en haut de la hiérarchie sociale lorsque l’on part de rien mais que l’on travaille dur à l’école ? Eh bien, testons cette affirmation.

L’inégalité des chances en Belgique

Une manière commode d’étudier cette question est de voir si la position sociale des personnes est liée à leur origine sociale. Dans le cas où Paul Magnette aurait raison, ce lien serait inexistant ou très faible. Par contre, dans le cas où la position sociale des personnes ressemblerait à celle de leurs parents, cela voudrait dire qu’il ne suffit pas d’avoir de la « volonté », de travailler dur et de bien étudier à l’école pour « réussir sa vie » et que, malheureusement, même quand on veut, on ne peut pas toujours.

Le tableau 1 présente ce lien entre la position et l’origine sociales [2]. Pour construire les catégories de celui-ci, nous sommes partis de l’idée que l’importance des ressources dont bénéficie une personne dans sa vie de tous les jours est largement déterminée par sa position dans les rapports d’exploitation capitalistes [3]. De ce fait, nous nous sommes basés sur l’activité professionnelle pour définir la position sociale. Nous avons regroupé les différents emplois possibles en cinq catégories : patrons, indépendants, managers/experts, travailleurs qualifiés et travailleurs peu qualifiés. Les patrons constituent tendanciellement la catégorie la plus avantagée puisqu’ils construisent leur richesse principalement à partir de l’exploitation de leurs salariés. Les indépendants se situent entre les patrons et les salariés, ceux-ci n’étant pas formellement exploités et dominés par un employeur. Les salariés constituent la plus grande partie de la population. Ils se définissent comme étant exploités par un employeur, et soumis à sa volonté. Cette catégorie comprend les personnes les plus modestes, du fait de leur exploitation. Néanmoins, au sein des salariés, les situations sont diverses. C’est pourquoi nous distinguons ceux-ci selon leur degré de qualification. En effet, une qualification reconnue pour sa rareté permet à certains salariés de bénéficier de très hauts revenus et d’occuper une position sociale plus élevée que celle d’un petit patron (les « top managers » par exemple).

Plus concrètement, les patrons comprennent toutes les personnes qui emploient au moins un salarié dans leur entreprise. Les indépendants, quant à eux, sont des « patrons » qui n’emploient personne. Les managers/experts sont des salariés très diplômés, comme un professeur d’université, un cadre expert financier ou un ingénieur civil. Les travailleurs qualifiés ont une compétence moins rare ; ils sont par exemple des infirmiers, des plombiers ou des enseignants dans le secondaire. Enfin, les travailleurs peu qualifiés comprennent des emplois tels que des ouvriers de manutention ou des petits employés de bureau, à la poste ou dans l’administration notamment.

Dans le tableau, nous avons colorié les cases en orange lorsque l’on y trouve plus d’individus que s’il y avait eu une égalité des chances parfaite entre les différentes catégories [4], et en bleu lorsque l’on y trouve moins d’individus que dans cette même situation théorique. L’intensité de la couleur désigne l’importance de la sur/sous-représentation [5]. Concrètement, on voit qu’il y a 20 patrons fils ou filles de travailleurs peu qualifiés (dans la case tout en bas à gauche). Il est donc possible d’atteindre une position notable lorsque l’on vient d’un milieu défavorisé. Mais cette case est coloriée en bleu : cela signifie que dans une situation d’égalité des chances parfaite, on y aurait trouvé bien plus d’individus ! Il y a donc des mécanismes qui freinent les enfants issus des milieux pauvres à devenir patrons. À l’inverse, on trouve 18 patrons fils ou filles de patrons dans le tableau (dans la case tout en haut à gauche). Cette case est coloriée en orange, ce qui signifie que les enfants de patrons ont beaucoup plus de chances que les enfants d’autres catégories de devenir eux-mêmes patrons. Autrement dit, le tableau montre qu’il est bien plus probable d’avoir un statut élevé quand ses parents ont eux-mêmes une haute position dans la hiérarchie sociale que lorsqu’ils ont peu de ressources. De manière générale, cette première analyse montre un niveau élevé de reproduction sociale dans la manière dont se transmet le statut social d’une génération à l’autre. On voit en effet que les cases orange suivent la diagonale, ce qui signifie que les individus ont plus de chances d’occuper une position similaire à celle de leurs parents que de monter ou descendre dans la hiérarchie sociale. À ce stade de la réflexion, nous pouvons donc déjà donner tort à Paul Magnette, puisque les analyses nous forcent à conclure qu’il faut plus que de la volonté pour « réussir ».

Les explications de la reproduction sociale

Ce sont les ressources familiales qui peuvent expliquer une bonne partie de cette reproduction sociale. En effet, une famille riche pourra aider son enfant à se lancer dans la vie en finançant ses études ou en l’aidant à lancer son entreprise. Ces ressources sont de trois ordres : économiques, sociales et culturelles [6]. Les ressources économiques sont principalement financières mais comprennent aussi le patrimoine mobilier (actions, obligations,…) et immobilier (maisons, appartements,…). Les ressources sociales sont tout simplement le réseau de contacts que l’on peut mobiliser dans ses démarches, pour trouver un emploi par exemple. Les ressources culturelles sont les diplômes, compétences et connaissances valorisables, sur le marché du travail notamment. Ces dernières sont particulières parce que le discours dominant affirme qu’elles sont à la portée de chacun [7]. En effet, dans cette idée, l’école publique serait aujourd’hui accessible à tous et permettrait à ceux qui travaillent suffisamment de s’élever socialement. C’est bien ce que dit Paul Magnette évoquant les études comme moyen de réussite sociale.

Or, cette vision, si elle est courante, relève plus de l’imaginaire collectif que de la réalité observée. Les études scientifiques montrent en effet que l’école, loin d’offrir des chances égales à chacun, élimine les élèves qui viennent des milieux les plus modestes [8]. C’est ce que montre le tableau 2, qui met en lien l’origine sociale avec le plus haut niveau d’éducation atteint par les personnes.

On y voit que les enfants de patrons ou de managers/experts ont beaucoup plus de chances que les autres d’avoir un diplôme de l’enseignement supérieur (puisque la couleur orange de ces cases indique que l’on y trouve plus de personnes que dans une situation d’égalité des chances parfaite), alors que les enfants des travailleurs peu qualifiés ont plus de (mal)chances que les autres d’avoir au maximum un diplôme du secondaire inférieur. Les pourcentages, quant à eux, indiquent la provenance sociale des individus pour un niveau d’éducation donné. On voit par exemple que 20,5% des personnes diplômées du supérieur ont un père manager/expert, alors que c’est le cas pour seulement 1,8% des individus qui n’ont pas fini le secondaire ! De manière générale, on fait le constat que les personnes les plus diplômées sont issues des milieux les plus aisés et que plus on vient d’un milieu défavorisé, plus la probabilité d’arrêter tôt ses études est élevée. En résumé, les inégalités devant l’école sont énormes.

Comment expliquer que l’école reproduit et renforce les inégalités plutôt qu’elle ne les réduit ? D’une part, les étudiants n’ont pas tous un bagage égal pour faire face aux exigences de l’école. La culture apprise dans les familles aisées est en effet plus proche de la culture scolaire que celle que l’on transmet dans les milieux « populaires » [9]. Cela ne veut absolument pas dire que la culture populaire est plus simpliste ou moins « cultivée », elle est simplement moins valorisée par l’institution scolaire. Par exemple, le moyen d’apprentissage privilégié à l’école est la lecture, pratique que l’on valorise bien davantage chez les nantis que chez les pauvres. D’autre part, cette proximité avec l’institution scolaire se retrouve aussi dans les processus d’orientation et dans les exigences en termes de niveau éducatif. En effet, les classes supérieures maîtrisent mieux les codes de l’école et savent mieux quelles sont les bonnes et mauvaises filières. Ainsi, elles vont pousser leurs rejetons à s’inscrire dans de bonnes filières et à suivre de longues études. Par ailleurs, suite à un échec, elles vont souvent refuser un déclassement. En réalité, l’école est aussi une machine à (re)produire des inégalités [10].

Comparaison internationale des systèmes scolaires

A ce stade, le tableau semble très noir. Un certain fatalisme pourrait nous guetter : l’école et la société sont fondamentalement inégalitaires et il serait difficile de changer cela. C’est pourtant loin d’être le cas. On peut imaginer une école qui ne participerait pas à la reproduction sociale. La comparaison de la situation en Belgique avec celle de pays voisins est riche d’enseignements. Les deux graphiques ci-dessous explorent comment deux caractéristiques des systèmes scolaires – l’importance de la ségrégation entre filières générales, techniques et professionnelles et le recours au redoublement – influencent les inégalités scolaires [11].

Le graphique 1 situe chaque pays selon son degré d’inégalité scolaire et le caractère plus ou moins poussé de la répartition des élèves en différentes filières (générales, techniques, professionnelles,…). L’inégalité est mesurée par l’intensité du lien entre l’origine sociale et les résultats à un test des aptitudes scolaires. Cela veut dire que l’on considère un pays comme inégalitaire lorsque l’origine sociale influence nettement les résultats scolaires. Quand on regarde ce graphique, on voit que les pays les plus inégalitaires sont ceux dont le système scolaire est le plus fragmenté en filières. En effet, les pays se situent autour d’une diagonale allant d’en bas à gauche à en haut à droite. Les pays situés dans le coin inférieur gauche, comme la Suède, la Finlande, la Norvège, l’Islande, le Canada, la Corée du sud ou le Japon, présentent à la fois un faible degré d’inégalité et très peu (voire pas) de séparation des élèves en différentes filières. Au contraire, les pays situés dans le coin supérieur droit, comme la Belgique, le Luxembourg ou l’Allemagne, combinent une forte inégalité scolaire avec la séparation d’élèves dans de nombreuses filières. Vous l’aurez compris, ce graphique montre donc que séparer les élèves en différentes filières (générales, techniques ou professionnelles) accroit les inégalités plutôt que de fournir un enseignement adapté à chacun.

Le graphique 2 relie cette même inégalité à l’usage du redoublement par l’école. On y discerne une autre tendance : l’inégalité scolaire est liée à la pratique du redoublement. La dispersion des pays autour d’une diagonale allant d’en bas à gauche à en haut à droite montre clairement que les pays qui font plus souvent redoubler les mauvais élèves, au lieu de leur fournir une aide, sont plus inégalitaires. Ainsi, les pays situés dans le coin inférieur gauche, comme le Japon, l’Islande, la Corée du sud, la Suède ou la Finlande, combinent une inégalité scolaire modérée avec un recours réduit au redoublement. Au contraire, les pays situés dans le coin supérieur droit, comme La Belgique, la France, l’Allemagne, le Luxembourg, le Portugal ou les États-Unis, présentent une forte inégalité scolaire et un intense recours au redoublement. La pratique du redoublement est donc – avec la séparation des élèves en filières – un facteur qui accentue les inégalités scolaires.

Une fois que l’on a dit tout cela, on s’aperçoit que vanter les mérites du modèle social belge, comme le fait Paul Magnette, est hautement paradoxal, son école étant l’une des plus inégalitaires parmi les pays riches de la planète ! Or, mettre en œuvre une école qui réaliserait vraiment l’égalité devant l’éducation est possible. Il faudrait simplement apporter un véritable soutien aux élèves en difficulté – très souvent d’origine modeste – plutôt que de les reléguer dans des filières dévalorisées ou les forcer à recommencer leurs années.

La « gauche » et la droite : même combat

Nous parlons des propos de Paul Magnette, mais il ne faudrait pas croire qu’il est le seul à tenir ce genre de discours. Celui de Vincent Van Quickenborne, Ministre VLD, est semblablement le même, quand il affirme, toujours à propos de l’arrivée d’Elio Di Rupo au poste de Premier ministre :

Je trouve ça tout à fait exceptionnel qu’un fils d’immigré arrive à cette fonction, quelqu’un qui a dû travailler dur, s’est battu… Je m’en réjouis, c’est l’American dream en Belgique, le signe qu’il n’y a pas de fatalité sociale. (Le Soir, 29 novembre 2011) [12]

Certes, au vu de nos chiffres, il serait exagéré de parler de « fatalité sociale », mais ceux-ci indiquent tout de même avec force que le destin social est hautement balisé par la disponibilité ou non de ressources familiales, et que l’égalité des chances est bien plus un mythe qu’une réalité. Que la droite défende l’idée qu’avec de l’effort tout est possible n’est pas étonnant : elle prône une société profondément inégalitaire, où les plus forts, grâce à la liberté et aux moyens qu’elle veut leur accorder, peuvent écraser les plus faibles. Mais qu’un homme politique socialiste fasse la même analyse est beaucoup plus problématique.

En effet, le socialisme est depuis la fin du XIXe siècle une doctrine qui vise à analyser les processus concrets qui produisent les inégalités et à se battre pour les anéantir. En tant que socialiste, il serait donc du devoir de Paul Magnette d’être au courant des réalités sociales : l’idéal d’égalité des chances porté par l’école est une illusion ; au contraire, l’école est une mécanique complexe à fabriquer des inégalités ; le « mérite » n’existe pas, puisqu’à effort égal, nous n’avons certainement pas les mêmes chances d’arriver à la même destination ; en bref, l’égalité des chances, ce n’est qu’une belle formule, et derrière elle se cachent de profondes inégalités qui se reproduisent de générations en générations.

La malheureuse réalité, c’est que les partis soi-disant « de gauche » qui nous gouvernent depuis bien longtemps ont complètement capitulé devant le capitalisme ; ils sont devenus les gestionnaires d’un système injuste qu’ils ne remettent plus en cause [13]. La preuve en est : ces mêmes partis « de gauche » font aujourd’hui payer la crise capitaliste aux classes populaires, en appliquant des politiques d’austérité désastreuses (diminution des dépenses sociales, recul de la pension, diminution des allocations de chômage, etc.) au lieu d’abolir les privilèges des classes dominantes et de casser le fonctionnement inégalitaire de l’économie.

Joël Girès et François Ghesquière

Notes

[1Cette déclaration a été faite le 4 décembre 2011 sur le plateau de l’émission Mise au Point de la RTBF : http://www.rtbf.be/video/v_mise-au-point-le-debat-du-04-12-2011?id=1447793&category=info

[2Les données utilisées pour construire les deux premiers tableaux sont issues de l’enquête The European Social Survey (ESS) : http://www.europeansocialsurvey.org. Des analyses plus fines et des explications méthodologiques sur la construction des tableaux sont disponibles dans l’article : Girès J., « La mobilité sociale intergénérationnelle en Belgique. Rôle de l’origine sociale dans les destinées sociales et scolaires et dimension sexuée de la fluidité sociale », Recherches sociologiques et anthropologiques, 2011, Vol. 42, N° 1, pp.3-23.

[3Cette idée est notamment défendue par Alain Bihr et Roland Pfefferkorn dans Le système des inégalités, Paris, La Découverte, 2008 et Erik Olin Wright dans Class counts, Cambridge, Cambridge University Press, 1997.

[4On considère qu’il y a égalité des chances parfaite lorsque toutes les catégories ont des chances identiques d’atteindre les différentes positions.

[5En réalité, le fait qu’une case soit colorée indique que la sur/sous-représentation est statistiquement significative par rapport à une situation d’égalité des chances parfaite. L’intensité de la couleur désigne, quant à elle, le degré de significativité.

[6Cette typologie des ressources a été développée par Pierre Bourdieu. Pour plus d’informations, voir : Accardo A., Introduction à une sociologie critique : lire Pierre Bourdieu, Marseille, Agone, 2002 ; Bourdieu P., « Les trois états du capital culturel », Actes de la recherche en sciences sociales, 1979, N° 30, pp.3-6 ; Bourdieu P., « Le capital social : notes provisoires », Actes de la recherche en sciences sociales, 1980, N° 31, pp.2-3.

[7Sur la justification des inégalités par l’école, voir l’article « Le racisme de l’intelligence » dans Bourdieu P., Questions de sociologie, Paris, Les Éditions de Minuit, 1984, pp.264-268.

[8Voir par exemple pour la situation en Belgique : Vandenberghe V., « Enseignement et capital humain en Belgique : où en sommes-nous ? », Regards économiques, 2004, N° 23, http://perso.uclouvain.be/vincent.vandenberghe/Papers/Belgium_HC.pdf ; Dupriez V., Monseur C. et Van Campenhoudt M., « Étudier à l’université : le poids des pairs et du capital culturel face aux aspirations d’étude », Les Cahiers de Recherche en Éducation et Formation, 2009, N° 75, http://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/girsef/documents/cahier_75_dupriez_corr_V2(1).pdf.

[9Voir par exemple pour la situation en Belgique : Liénard G. et Mangez E., « Les inégalités socio-culturelles dans les trajectoires scolaires. L’école fondamentale : enjeu crucial », Les Cahiers Marxistes, 2006, N° 234, pp.9-33.

[10Pour une synthèse sur les inégalités scolaires et leur production, voir : Duru-Bellat M., Les inégalités sociales à l’école : Genèse et mythes, Paris, PUF, 2002.

[11Les données utilisées pour construire ces deux graphiques sont issues de l’enquête PISA 2006 : http://www.pisa.oecd.org. Cette enquête tente de mesurer les aptitudes des élèves de 15 ans en mathématiques, en lecture et en sciences naturelles dans les pays de l’OCDE. Pour des détails sur la construction des variables utilisées, voir : Ghesquière F., Defining school inequalities matters, à paraître.

[13C’est notamment une idée développée dans le livre Le capitalisme historique de Immanuel Wallerstein (Paris, La Découverte, 2011). Sur les mécanismes qui transforment les partis politiques en lien avec leur participation gouvernementale, voir par exemple : Rihoux B. et Yamasaki S., « Participation gouvernementale et adaptation organisationnelle : une analyse quali-quantitative comparée des partis écologistes en Europe occidentale », Res Publica, 2006, Vol. XLV, N° 1.

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